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Fête centrale bellettrienne à Rolle

Publié le 21 novembre 2009 par Loïc Rochat

Samedi 8 mai 2010, dès 12h00

Rencontre des Sociétés de Belles-Lettres de la Terre entière sur l’Ile-de-la-Harpe à Rolle.

Le programme propose de rejoindre l’île à la nage (pour ceux qui le désirent, les autres iront en barque), d’y rôtir un agneau, d’y entendre de nombreux discours endiablés, de chanter à la pointe de l’île, de rire et s’amuser sous nos couleurs!

Quelques propos historiques:

Dès 1846 au moinVoici la fameuse île belllettrienne!s, des contacts s’étaient noués entre la Société de Neuchâtel et les Belletriens de Lausanne et Genève ; de vraies affinités naquirent par la suite. Il apparaît nécessaire de préciser que les buts et la raison d’être de ces deux sociétés lémaniques, en dépit de la différence d’étiquette, étaient semblables à ceux des Neuchâtelois. Avec elles, par exemple, la situation historique et politique particulière de Neuchâtel, à cheval entre la Prusse et la Confédération suisse ne constituait pas un obstacle.

En 1846, une réunion commune à Échallens scella l’amitié des sociétés. Des échanges eurent lieu, des travaux communs furent réalisés. Ainsi les Etudiants éditèrent, en mars 1847, une plaquette lithographiée : les Récréations littéraires, tirée à cinquante exemplaire, vendues au prix de cinq batz et quart. Un bal fut même organisé, non sans difficultés (il avait fallu inviter les mères des danseuses) et où l’on offrit, en guise de banquet, des meringues et du bouillon au gruau.

En mai 1848, une délégation neuchâteloise prit part pour la première fois à la fête belletrienne de Rolle qui eut lieu au début de mai. Le port du ruban rouge-vert fut déclaré obligatoire et la publication d’un chansonnier décidée. À la suite de cette fête mémorable, la société des Étudiants neuchâtelois adopta le nom de Belles-Lettres (le cinq septembre 1848), pour rendre plus évidente l’identité des trois groupements amis. Un comité central, siégeant alternant à Genève, Lausanne et Neuchâtel était prévu pour assurer les contacts nécessaires.

En 1864, les trois sociétés belletriennes (Neuchâtel, Lausanne et Genève) resserrèrent encore leurs liens : un règlement central fut adopté à la fête de Rolle, en 1864, de même fut décidée la création de la revue de Belles-Lettres ; l’année suivante parut le chansonnier de Belles-Lettres.

Au cours du temps d’autres sections virent le jour dans différentes villes telles que Fribourg (1899), Zurich (1920), Berne mais également Berlin, Londres et Paris. Actuellement, il ne subsiste malheureusement plus que les sections de Lausanne et Neuchâtel.

Les deux sociétés survivantes entretiennent des contacts renouvelés ces dernières années, des représentants d’une société faisant parfois le long voyage d’une quarantaine de minutes pour prendre part aux activités de leur société soeur. Gageons qu’à l’avenir ces contacts ne feront que se développer.

(merci Arnaud Besson pour ces lignes!)